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Le cercle-mess de garnison de Beaudecourt

  • amisdebeaudecourt
  • 28 sept. 2024
  • 2 min de lecture

Beaudecourt est le nom d’une très vieille famille de Castres, aujourd’hui disparue. Ce

patronyme apparaît localement sous la forme Baudecourt vers le milieu du XVI e

siècle. Les hommes de cette famille sont pour la plupart marchands ou banquiers et

leur prénoms bibliques traduisent leur attachement à la religion réformée.

La construction de l’hôtel de Beaudecourt revient à Jeanne Élisabeth Delphine de

Bedos -Campan, qui a épousé en 1767 Pierre Job Baudecourt, rentier, fils du dernier

banquier de la famille, Jean Abraham dit Job Baudecourt (1710-1796). Grâce à un

important héritage familial, celle-ci décide dans les dernières années d’Ancien

Régime de faire construire hors les murs de la ville une vaste demeure permettant à

sa famille de mener une vie plus libre. En 1786, elle acquiert auprès de pères

dominicains un vaste terrain au faubourg de la Porte-Neuve. En 1787, elle fait établir

le plan de l’hôtel par un architecte parisien, Prétrel ou Pétrel. Nicolas Antoine

Sanson, professeur d’architecture et fortifications à l’école militaire de Sorèze, futur

général et comte d’Empire, est choisi pour conduire le chantier. La Révolution éclate

avant que les travaux ne soient terminés. Sous la Terreur, en 1794, l’hôtel est

réquisitionné pour accueillir des femmes, souvent de la noblesse ou de la

bourgeoisie, jugées défavorables au nouveau régime. Il est même mis un temps

sous séquestre, le jeune fils de Pierre Job et Delphine ayant émigré.

Racheté par sa propriétaire initiale, remis en état, l’hôtel, peut être utilisé pendant

quelques années pour des réceptions de notabilité locale, mais il doit être vendu en

1804 à une famille de riches négociants, les Alby. Il accueille notamment, dans une

de ses ailes, l’avocat Marie Bernard Hyacinthe Balard et son épouse Marie Françoise

Jacquette, née Alby, qui s’adonne à la poésie et réunit autour d’eux une société

choisie. Dans les dernières années de l’Empire, il semble même avoir servi pendant

quelque temps de résidence au sous-préfet de Castres.

En 1814 l’hôtel passe par échange aux mains du comte Bernard Charles de Milhau,

puis, peu après, à son cousin Auguste de Milhau (1793-1877) qui, vivant le plus

souvent en son château de Saint-Amans-Valtoret, le cède en 1845 à Anacharsis

Cumenge (1792-1870), riche négociant et industriel castrais, et à son épouse. Ceux-

ci y entreprennent de nombreux travaux de modernisation, en faisant une maison

harmonieuse et confortable.

Après la mort de son propriétaire, sa veuve vend en 1874 l’hôtel à l’État pour

200 000 F. Il servira de résidence au général commandant la 16 e brigade d’artillerie

et de siège à l’école d’artillerie, qui viennent de s’implanter à Castres.

Après la 1 re Guerre Mondiale ne subsiste à Castres que le 115 e RALH (artillerie

lourde hippomobile) et Beaudecourt n’est plus utilisé que comme cercle des officiers.

Les Allemands l’occupent de fin 1942 à août 1944.

En 1947, Beaudecourt revient à l’artillerie coloniale conne cercle des officiers puis,

en 1952, au 13 e RDP nouvellement créé et enfin en 1962 au 8 e RPIMa venant de

Nancy. Mess des officiers tout d’abord, Beaudecourt devient mixte dans les années

1980. Aujourd’hui Il est le cercle-mess de garnison de Castres.

 
 
 

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